Si la faiblesse musculaire, par manque d’activité physique, peut être à l’origine du mal de dos, le muscle, lui-même, en se contractant, peut aussi engendrer des douleurs.
Les douleurs du dos, qu’elles soient aiguës ou chroniques, s’accompagnent très souvent de contractures musculaires. La contracture peut être définie comme une contraction durable et involontaire, gênante et souvent douloureuse d’un ou plusieurs muscles.
Intenses, en cas de crise aiguë avec limitation d’un mouvement et parfois « attitude antalgique » (lumbago, torticolis…), elles sont moins violentes dans les douleurs chroniques.
La contracture peut être secondaire. Le muscle réagit alors à une douleur provoquée par une pathologie sous-jacente du disque, des articulations postérieures ou des ligaments. Elle correspond, en fait, à une contraction « réflexe » du muscle qui entoure la lésion initiale douloureuse afin de la « protéger » mais finit elle-même par faire mal. La douleur locale déclenche la contraction des muscles avoisinants. La contracture musculaire peut amplifier la douleur. Il se crée ainsi un véritable cercle vicieux entre douleur et contracture.
Elle peut aussi être primitive en cas de surmenage ou d'élongation du muscle, sans la moindre lésion sous-jacente.
De nombreux facteurs favorisent ou aggravent ces contractures : le froid, l’humidité, les courants d’air, les changements brusques de température, l’air pulsé des climatiseurs, les vitres entrouvertes lorsqu’on roule en voiture.
Viennent s’ajouter la fatigue, le surmenage, les mauvaises postures, les troubles du sommeil, l’insatisfaction sexuelle et le "mauvais" stress…
* Le stress est une réponse d’adaptation normale de l’organisme à des événements ressentis comme agressifs. Il va créer une tension au niveau de certains muscles, les plus fragiles du corps. Lorsque le stress est excessif, ou lorsqu’il devient chronique, la tension musculaire augmente et des contractures musculaires douloureuses apparaissent.
Etiologies des contractures musculaires
- Pathologie mécanique aiguë ou chronique (par souffrance discale, articulaire postérieure ou ligamentaire, arthrose sévère, tassement vertébral).
Facteurs favorisants : mauvaises positions dans la vie courante ou professionnelle, geste inadapté, trouble statique (scoliose…), exposition au froid et à l’humidité, fatigue, stress dù à des conflits familiaux ou à des difficultés professionnelles… - Pathologie infectieuse, inflammatoire ou tumorale.
- Chez le sportif, en cas d’entraînement mal conduit, de mauvaise technique et en l’absence d’échauffement préalable.
Pour « soulager » le patient, il est essentiel de lutter contre ces contractures grâce aux sources de chaleur, aux myorelaxants, aux massages décontracturants, à la relaxation et aux injections locales superficielles au niveau des contractures musculaires douloureuses.
Il ne faut pas confondre la contracture avec la crampe qui se manifeste par une contraction musculaire douloureuse subite, paroxystique et surtout transitoire durant moins de dix minutes.
Les crampes, qui siègent le plus souvent au niveau des membres inférieurs, résultent de troubles veineux, d’un état de fatigue excessive, du stress ou encore d’un déficit en certains minéraux comme le potassium, le magnésium ou le calcium. Une crampe de la jambe peut également survenir dans les suites d’une sciatique, car les muscles innervés par ce nerf restent encore irrités.