Ne restez pas avec vos douleurs!

Etre soulagé est un droit autant qu'une nécessité ! Traitez vos douleurs et faites-le avant qu’elles ne se répercutent sur le moral et la qualité de vie. Nous savons d'expérience que les différents types de douleurs ne sauraient être soulagés de la même façon. Que le travail de l’esprit est bien souvent plus efficace qu'il n'y paraît. Et, ne comptez pas que sur une ordonnance de médicaments, aussi pertinente soit-elle.


En tout état de cause, la prise en charge doit rester une priorité, sachant que, dans ce domaine comme dans bien d’autres, nous ne sommes pas égaux face à la douleur. Il est avant tout primordial d'être à l'écoute du patient, de prendre le temps de l’examen, et s'assurer de son état psychologique. Car, il est non moins vrai que l’excès de stress, l’anxiété, l’insatisfaction au travail, le sentiment d’isolement, les contrariétés, la dépression, l’insomnie, la fatigue… sont autant de facteurs qui contribuent à abaisser le seuil de tolérance et amplifient la perception de la douleur. L'approche globale est donc tout à fait indispensable pour poser un diagnostic précis et fournir au patient des explications claires sur l’origine et les causes de sa douleur.


Placé devant une douleur persistante malgré des examens déclarés « normaux », le médecin à parfois tendance à dire à son patient qu'il n'a rien. Que « c’est dans la tête », formule souvent perçue comme dégradante par le malade puisqu'elle laisse entendre que sa plainte ne serait que pur effet de son imagination.


La nécessité de traiter le symptôme tout en prenant en charge le malade dans sa globalité s'impose d'autant plus que toute douleur persistante peut déclencher une dépression réactionnelle qui, à son tour, va l’entretenir, sinon la majorer. L'un des premiers objectifs du praticien est d'inciter le patient à une reprise rapide des activités et, sous réserve d'une condition physique appropriée, à la pratique du sport de son choix. Rien, en effet, n'est pire que l’inactivité et un repos prolongé qui ne s'impose pas.


Si l’approche non médicamenteuse est importante dans la prise en charge globale des patients souffrant de douleurs chroniques, elle nécessite évidemment leur participation active sous diverses formes. On songe à la rééducation associant massages décontracturants et exercices de renforcement musculaire, à une bonne gestion du stress et des émotions par la
relaxation, à la méditation en pleine conscience ou avec mouvements, au soutien psychologique mais aussi à un sommeil de qualité, l’écoute musicale, le rire, l’humour et la bonne humeur…


Enfin, n'oublions pas que les injections locales superficielles, au siège même des douleurs, peuvent aussi être d’un grand secours. Elles permettent notamment d’éviter le surdosage en paracétamol, les effets de dépendance, les risques addictifs aux antalgiques opioïdes et aux tranquillisants. Parfois même, le recours à la chirurgie.


Qui dit « chronique » ne veut pas dire définitif, incurable, ou sans espoir. Quelle que soit sa pathologie, mal de dos par exemple, chacun doit s’en convaincre.