OSTÉOPOROSE SIGNIFIE OS "POREUX"
Vrai, c’est une maladie diffuse du squelette associant une diminution de la densité osseuse
avec « plus d’os détruit que d’os formé » et une altération de sa qualité. Elle est responsable
d’une fragilité exagérée des os avec un risque accru de fractures de vertèbre mais
également, du poignet et, à un âge plus avancé, du col du fémur encore appelé de hanche.
L’OSTÉOPOROSE EST-ELLE DOULOUREUSE ?
Non, contrairement à certaines idées reçues, l’ostéoporose n’est pas par elle-même
douloureuse. C’est une maladie silencieuse. Elle peut occasionner de violentes douleurs en
cas de fracture. Et cela n’est pas systématique. En effet, de nombreuses fractures de
vertèbres (les fameux « tassements » vertébraux) sont peu ou pas douloureux et peuvent
passer inaperçues. Une perte de taille trop importante supérieure de 2 à 3cm doit alerter et
faire pratiquer des radiographies de la colonne vertébrale dorsale et lombaire.
LA FRACTURE PEUT ÊTRE SPONTANÉE ?
Vrai, les fractures ostéoporotiques par fragilité osseuse surviennent spontanément ou à la
suite d’un faux mouvement, d’un effort même léger ou d’un traumatisme minime, de faible
amplitude, comme une chute de sa hauteur. De plus, les récidives sont fréquentes.
Chez le sujet âgé, tout doit donc être mis en œuvre pour éviter les chutes :
- corriger un trouble visuel, de la marche ou de l’équilibre, une faiblesse musculaire.
- Eviter les médicaments pouvant provoquer somnolence ou vertiges.
- Adapter l’environnement et supprimer ce qui peut faire tomber comme des tapis
glissants…
- Pratiquer une activité physique régulière, centrée sur un travail d’équilibre et
musculaire.
- Supplémenter en Vitamine D.
L’OSTÉOPOROSE N’ATTEINT QUE LES FEMMES ?
Faux, L’ostéoporose est trop souvent considérée comme une maladie exclusivement
féminine. Effectivement, les hommes sont plus épargnés.
L’ostéoporose post-ménopausique qui prédispose aux fractures du poignet et surtout de
vertèbre, atteint les femmes dans les années qui suivent la ménopause.
Même l’ostéoporose sénile liée à un âge avancé, responsable surtout de fractures du col du
fémur, touche un peu plus souvent les femmes dont l’ostéoporose est plus précoce et
l’espérance de vie plus longue. Cependant, bon nombre de fractures de hanche par fragilité
osseuse et au pronostic plus défavorable, surviennent chez l’homme surtout après 70 ans.
QUI EST À RISQUE D’OSTÉOPOROSE ?
Les facteurs favorisants sont nombreux : l’âge avancé, le sexe féminin, la ménopause
précoce non traitée par le traitement hormonal, l’hérédité, la sédentarité, la maigreur ou au
contraire l’obésité, l’alcool surtout le tabac, un déficit en calcium ou en vitamine
D…L’ostéoporose peut également être secondaire à une prise prolongée de médicaments
(surtout de cortisone) ou à certaines maladies (rhumatismes inflammatoires, hyperactivité de
la thyroïde ou des parathyroïdes...).
L’OSTÉOPOROSE EST UNE MALADIE GRAVE ?
Vrai, la fracture de hanche mais également de vertèbre, d’épaule, du bassin, du genou ou de
trois côtes simultanément est considérée comme sévère car elle s’accompagne d’une
altération de la qualité de vie en raison des douleurs persistantes et d’une augmentation
significative de la mortalité.
C’est un problème majeur de santé publique mais ce n’est pas une fatalité. Tous les efforts
doivent porter sur un dépistage précoce, grâce à l’interrogatoire et à un examen fiable,
indolore et sans danger : l’ostéodensitométrie.
QUE FAUT-IL FAIRE POUR LA PRÉVENIR ?
Pour prévenir cette perte osseuse « silencieuse » :
Une alimentation équilibrée et variée, riche en calcium (produits laitiers, certains fruits et
légumes, eaux fortement minéralisées.
Une exposition solaire régulière et modérée ou une supplémentation en vitamine D.
Une activité physique en charge, régulière.
Eviter le tabac et l’excès d’’alcool qui sont des toxiques directs de l’os.
Limiter les risques de chute chez le sujet âgé.
Si nécessaire, suivre un traitement médicamenteux de fond contre l’ostéoporose
(traitement hormonal de la ménopause, raloxifène, biphosphonates ou encore le Prolia®).
Aujourd’hui, les conditions complexes de remboursement de l’ostéodensitométrie et du
dosage de vitamine D, la baisse de prescription des médicaments contre l’ostéoporose,
notamment du traitement hormonal de la ménopause, ainsi que le vieillissement croissant de
la population, vont se traduire à l’avenir par une augmentation du nombre de fractures par
ostéoporose.