Le Méthotréxate, c’est le traitement de fond de première intention et le plus précoce possible chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active, du fait de son efficacité, de sa relative bonne tolérance et de son coût modéré.
Le but est de stopper l’évolution de la maladie et au mieux la rémission clinique complète.
L’efficacité est visible qu’après 4 à 8 semaines de traitement.
Des injections locales superficielles, des infiltrations intra articulaire ou une corticothérapie à la dose minimale efficace peuvent être proposées en attendant l’efficacité du traitement de fond.
Il est également prescrit après échec des traitements conventionnels, en cas de rhumatisme psoriasique avec athrite des membres (qui appartient au groupe des spondylarthrites), de psoriasis cutané étendu et d’arthrite idiopathique juvénile.
On débute généralement le traitement à 10 mg/semaine avec augmentation progressive de 5 mg toutes les 4 semaines jusqu’à la dose maximale tolérée sans dépasser 20 ou 25mg/semaine.
Il est prescrit en comprimés (Imeth®) ou en injections sous cutanés (Metoject®). Une supplémentation d’au moins 5 à 10 mg/semaine d’Acide folique à distance de la prise du Méthotréxate est recommandé.
Surveillance :
- biologique (NFS, plaquettes, transaminases, fonction rénale)
- dépister une infection pulmonaire en cas de terrain fragile (toux, dyspnée !)
- en raison des liens entre parodontite et polyarthrite rhumatoïde, une bonne hygiène bucco dentaire est nécessaire.
Il s’agit d’un médicament tératogène qui impose la prise de contraception.
En cas de désir de grossesse, un délai d’au moins un mois doit être respecté entre l’arrêt du Méthotréxate et l’arrêt de la contraception. Chez l’homme, en cas de désir de paternité un délai de 3 mois est recommandé après l’arrêt du Méthotréxate.
Chez les patients insuffisamment répondeurs on l’associe à l’hydroxychloroquine (Plaquenil®) ou à un anti-TNF.