Le Méthotrexate reste le traitement de fond de référence et de première intention dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde.
Le but est de diminuer l’activité inflammatoire du rhumatisme, les déformations articulaires et au mieux de permettre une rémission. Son efficacité, visible qu’après 2 mois de traitement, serait de 60 - 70 % en cas de traitement précoce.
Il est également prescrit après échec des traitements conventionnels, en cas de rhumatisme psoriasique périphérique avec arthrite des membres (qui appartient au groupe des spondylarthrites), de psoriasis cutané étendu et de forme sévère d’arthrite idiopathique juvénile. Il n’est pas efficace sur la spondylarthrite axiale responsable de lombalgie. Des injections locales superficielles, des infiltrations intra articulaire ou une corticothérapie à la dose minimale efficace peuvent être proposées en attendant l’efficacité du traitement de fond.
On débute généralement ce traitement simple, une prise une fois par semaine, à 15 mg par semaine avec augmentation progressive de 5 mg jusqu’à la dose maximale tolérée sans dépasser 20 ou 25 mg par semaine.
Il est prescrit en comprimés (Imeth®) ou en injections sous cutanés (Metoject® Nordimet®, Imeth injectable®). Une supplémentation de 10 mg/semaine d’Acide folique, 2 jours après la prise du Méthotrexate est nécessaire.
Une surveillance biologique régulière est recommandée : NFS, plaquettes, CRP, transaminases, fonction rénale.
Il importe de dépister une infection pulmonaire en cas de terrain fragile (toux, dyspnée). En raison des liens entre parodontite et polyarthrite rhumatoïde, une surveillance et une bonne hygiène buccodentaire sont nécessaires.
Il s’agit d’un médicament tératogène qui impose la prise d’une contraception efficace. En cas de désir de grossesse, un délai d’au moins 6 mois doit être respecté entre l’arrêt du Méthotrexate et l’arrêt de la contraception. Chez l’homme, en cas de désir de paternité un délai d’au moins 3 mois est recommandé après l’arrêt du Méthotréxate.
Il peut être associé à l’hydroxychloroquine (Plaquenil®). Ce n’est qu’en l’absence d’efficacité, qu’on propose les bio médicaments comme les anti-TNF ou les anti JAK du fait des risques notamment infectieux.