Le traitement hormonal de la ménopause

 

 
Destiné à compenser la carence en estrogènes. Il a déjà fait la preuve de son efficacité dans la prévention des fractures par ostéoporose et diminue d’environ 50 % l’incidence des fractures de vertèbres et également du col du fémur d’origine ostéoporotique. Il doit être prescrit au cas par cas et est surtout indiqué chez les femmes « à haut risque » d’ostéoporose qui se plaignent de manifestations désagréables liées à la ménopause notamment les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. 
 
Un traitement bien équilibré « à la dose minimale efficace » à base d’estrogènes naturels permet d’améliorer, voire de supprimer les manifestations désagréables dites climatériques liées à la ménopause, notamment :
– les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes,
– la fatigue, les troubles du sommeil et parfois la tendance dépressive,
– la sécheresse vaginale (qui peut rendre les rapports sexuels douloureux) et la baisse du désir sexuel,
– le vieillissement avec amincissement et sécheresse de la peau, plus sujette aux rides,
– parfois une poussée accrue de poils ou une chute des cheveux.
 
Le traitement hormonal substitutif améliore ainsi la qualité de vie après la ménopause, en particulier lorsqu’il est adapté à chaque femme.
Les estrogènes sont généralement administrés par voie cutanée 20 à 25 jours par mois, soit par application d’un gel sur la peau, soit par un « patch » à coller contenant l’hormone et la laissant filtrer à travers la peau. La progestérone naturelle en comprimé est associée au moins 12 jours par mois, dans le but de protéger la muqueuse utérine et d’éviter tout risque supplémentaire de cancer du corps de l’utérus.
 
Pourquoi les femmes redoutent-elles tant le traitement hormonal ?
– Elles ont peur de grossir : contrairement aux idées reçues, le traitement hormonal ne fait en principe pas grossir, s’il est bien dosé et équilibré.
– Elles ont la crainte du cancer du sein : l’augmentation de ce risque avec le traitement hormonal a été longtemps controversé. Il semble effectivement y avoir une augmentation de ce risque avec la dose et la durée du traitement quand il associe estrogène et progestérone de synthèse. Cependant, les femmes traitées sont mieux suivies et une lésion cancéreuse pourrait avoir plus de chance d’être dépistée plus tôt, avec un meilleur pronostic.
Le traitement hormonal est actuellement réhabilité mais un antécédent personnel de cancer du sein est une contre-indication formelle.
 
Celui-ci doit donc être précédé d’un examen des seins (palpation, mammographie, échographie), afin de dépister une éventuelle tumeur, qui risquerait d’être stimulée par le traitement hormonal.
L’existence d’une thrombose veineuse (phlébite) ou artérielle récente reste une contre-indication au traitement hormonal.